Attitude : songe d’une nuit Crazy
Une ? Deux ? Trois ? Combien de danseuses évoluent dans cet immense cercle phosphorescent suspendu dans la nuit ? Habillées de losanges multicolores et de délicats strass, la Crazy Girl, vous entraîne dans sa ronde aux mille couleurs, sur un thème musical enveloppant signé Jacques Morali. Défiant la gravité, ses lignes de danseuse classique flottent dans l’espace. Jouant avec votre perception, des miroirs répètent sa silhouette délicate et ses doux mouvements se font alors multiples, et envoûtants…
Une boîte à musique grandeur Crazy
Dans ce numéro historique, le grand cerceau lumineux dans lequel évolue la danseuse tournoie sans répit sur la toute petite scène du cabaret plongée dans le noir. Les jeux de lumières et projections qui font la renommée du Crazy Horse dans le monde entier, sont à leur apogée dans ce tableau. Au fond, un jeu de miroirs idée d’Andrée Deissenberg. Cette idée confère au tableau une allure de boîte à musique : la ballerine tourne sur elle-même dans une ambiance intime et féérique. Côté pile, elle défie son propre reflet dans les miroirs ; côté face, elle caresse le public du regard. D’une attitude à une arabesque, il n’y a qu’un pas, qu’elle dessine avec grâce. En fidèle satellite, entrez dans la ronde de cet astre jusqu’à ce qu’il disparaisse dans la nuit pour laisser place à l’interlude suivant.
Histoire d’un tableau incontournable
Pensé pour une danseuse soliste et originellement intitulé “Rotor Variations“, l’interprète évoluait à l’intérieur d’un cercle en rotation, alternant les postures, sur des jeux de lumières colorés et captivants. Puis, Sofia Balma, danseuse et chorégraphe, a fait évoluer la chorégraphie vers une version duo en élargissant le cercle pour laisser une plus grande liberté de mouvement aux danseuses interprètes. En 2007, la chorégraphe américaine Molly Molloi propose une version plus acrobatique du numéro et l’intitule “Evolution“. Cette version sera conservée jusqu’en 2017, date à laquelle la direction artistique du cabaret décide de revenir à la version duo du numéro, précédemment pensé par Sofia Balma.