Pendant plusieurs semaines, le photo journaliste Rian Cope a suivi Gypsy Jane dans son quotidien.
Découvrez le récit de son immersion et sa série de photographies.
Dans les coulisses légendaires du Crazy Horse, les répétitions révèlent d’un rituel privé, un moment intime de préparation, rarement partagé au-delà de la troupe. Mais pendant plusieurs semaines, j’ai eu le privilège d’accéder aux backstages pour documenter le parcours de l’une de ses nouvelles recrues : Gypsy Jane.
Cette série de photographies suit Gypsy Jane dans deux univers parallèles : d’un côté, la scène mythique du Crazy Horse, où elle répète un nouveau solo ; de l’autre, un studio discret à l’autre bout de la ville, où elle danse pour elle seule. Sans maquillage. Sans miroir. Juste guidée par l’intuition, l’instinct, et le souffle de sa respiration.
Ces photos ne parlent pas seulement de danse : elles racontent un processus de transformation. La solitude avant la lumière. La répétition intérieure et mentale qui façonne la confiance que l’on perçoit sur scène.
Dans la salle de répétition du Crazy Horse, Gypsy Jane affine chaque détail de son solo : elle explore les nuances, sculpte la puissance, cherche le rythme, entre grâce maîtrisée et intensité brute. Un autre jour, elle retrouve la solitude de son studio privé. Pieds nus, seule, elle s’abandonne à une danse instinctive, guidée uniquement par son ressenti.
Elle attribue à ses racines australiennes l’énergie qu’elle apporte sur la scène parisienne.
Ces photographies montrent une danseuse en mouvement, mais aussi en transformation. Par la répétition, le silence et l’introspection, Gypsy Jane façonne bien plus que sa chorégraphie, elle forge son identité en tant que femme du Crazy Horse.
Ce récit est un hommage discret à ces instants furtifs et suspendus, juste avant que le rideau ne se lève. Un regard intime sur les nuances de vulnérabilité et de force qui façonnent l’âme d’une danseuse du Crazy Horse, même dans l’ombre, quand nul regard ne l’observe.
En tant que photographe, mon travail m’a souvent conduit aux quatre coins du monde, là où j’ai capté le souffle de l’humanité dans des conditions extrêmes. Mais entre les murs empreints d’histoire du Crazy Horse, j’ai découvert une autre forme d’intensité, plus silencieuse, mais tout aussi puissante, faite de rituels, de rigueur, et d’une profonde complicité artistique. Cette série offre un regard intime sur les coulisses de ce cabaret légendaire : les répétitions, les instants en coulisses, ces liens humains discrets qui rendent le spectacle possible. À travers ces images en noir et blanc, j’ai voulu capturer la détermination, la passion et la résilience qui définissent les danseuses du Crazy Horse, au-delà des projecteurs.
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